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Mark vs Seb
Ils ne détestent pas. Ils sont juste rivaux. C'est en tout cas ce qu'a affirmé Christian Horner lors de son interview par
Ted Kravitz, Johnny Herbert et Natalie Pinkham pour la télé anglaise Sky Sports en marge du GP de Chine la semaine dernière.
Christian Horner a également profité de son interview pour préciser que la politique de Red Bull en matière de consignes
d'équipe : "ce que nous ne feront pas c'est interférer dans la courses des pilotes. Ils auront les infos et ils sauront ce qu'on attend qu'ils fassent avec ces informations - qu'ils
choisissent de le faire, c'est autre chose ! Mais ils auront toutes les infos dont ils ont besoin." Cela semble donner raison à Vettel qui avait délibérément choisi de ne pas respecter la
consigne de son écurie pendant le GP de Malaisie, alors que Webber, lui, suivait les ordres en levant le pied. Une attitude qui lui a valu la victoire mais aussi la fureur de Webber et une
tension qu'on avait rarement vu ces dernières années sur un podium de F1.
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« Je viens dans le paddock de la Formule 1 chaque jour car j’adore ce que je fais. J’adore courir, j’adore travailler
avec l’équipe et cela donne tellement de satisfaction à ma vie que je ne peux pas penser faire autre chose qui me donne plus de plaisir. »
Cela s’appelle la passion Seb ! Celle qui fait que quelqu’un peut être prêt à tout pour gagner.
S’il s’est excusé auprès de son équipe, Vettel s’est clairement défendu vis-à-vis de son goût pour la victoire. À la
question « Si cette situation se reproduisait, prendriez vous la même décision ? » la pilote Red Bull a répondu « Je ne suis pas sûr, mais probablement je ferai la même chose.
»
Ses excuses n’étaient là que pour mettre les formes, seule la victoire compte dans sa tête. Ce qui s’est passé en
Malaisie n‘était que le pâle reflet d’un comportement impitoyable. Quitte à être égoïste, « un enfant pourri gâté », Vettel prend chaque course comme une lutte, une survie vers le
succès.
Je reconnais la cruauté de cette mentalité, mais c’est aussi en imposant sa loi que l’on devient Champion du
Monde.
Deux grands champions en sont les exemples parfaits : Ayrton Senna et Michael Schumacher.
Senna a brisé le pacte de non agression passé avec son équipier Prost au Grand Prix de Saint-Marin 1989 débutant une
longue rupture qui enverra Prost tenter l’aventure Ferrari après un piteux accrochage à Suzuka la même année et ce malgré un troisième titre de Champion du Monde avec McLaren. Le même Senna le
harponnera volontairement à Suzuka en 1990 pour se venger de sa disqualification l’année précédente, un autre accrochage resté dans les mémoires.
Certes cette manœuvre en particulier est un cas extrême et n’est que peu défendable, mais elle illustre bien le fait
qu’il faille se montrer parfois impitoyable pour gagner. En marge de cela, Senna reste admiré, adulé pour son immense talent et ce d’autant plus depuis que la Formule 1 porte son
deuil.
Quant à Schumacher, que j’ai soutenu depuis que j’ai découvert la Formule 1 en 1995, l’imposition de sa loi était écrite
jusque dans son contrat !! En effet, dans le livre « Les 7 vies de Michael Schumacher » (aux éditions Solar), il est décrit comment Willy Weber (son manager) s’est assuré de la protection du
statut de n°1 du pilote allemand (ainsi que des avantages commerciaux) d’abord chez Benetton puis chez Ferrari à partir de 1996.
Sur la piste, nombreuses ont été les manœuvres houleuses ou discutables de Schumi ainsi que les réprimandes voire
sanctions (à raison) : avec Hill (Belgique 1995), avec Villeneuve (Europe 1997), avec Barrichello (Autriche 2002), avec Montoya (Saint-Marin 2004), vis-à-vis d’Alonso (Monaco 2006)…
Pourtant Schumi reste l’homme qui a décroché 7 couronnes, remporté 91 victoires, celui qui a pulvérisé tous les records
absolus.
Même s’il tient à s’en défendre, Vettel n’est pas surnommé « Baby Schumi » par hasard, il marche dans les traces de son
ainé, quitte à se montrer autoritaire lui aussi.
Alors peut-être que s'imposer dans son écurie, voire face à son écurie, est aussi un trait de champion...
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