Dimanche 25 mars 2007
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Un certain regard sur la Cité de l'automobile...
Rêverie parmi les chefs d'oeuvre automobiles
La dernière salle, une ambiance feutrée, des voitures
sublimissimes. Les deux reines de la salle sont bien évidemment les deux extraordinaires Bugatti royales : la Coupé Napoléon (voiture personnelle d'Ettore
Bugatti) et la Limousine. Elles constituent incontestablement le point d'orgue de la collection, à fortiori lorsque l'on sait que seulement 6 exemplaires de
série furent construits.
Avec leur empattement de 4,26 mètres et leurs roues au diamètre gigantesque, elles étaient destinées aux
têtes couronnées des années 20-30. Ettore Bugatti les voulait exceptionnelles et elles l'étaient à plus d'un titre. Trois fois plus chères que les Rolls Royces de l?époque et motorisées par un
énorme 8 cylindres de 12,7 litres développant près de 300 ch, ces vaisseaux de la route pouvaient filer à près de 200 km/h.
Bugatti Royale Coupé Napoléon Type 41 - 1926
Châssis définitif "Royal", avec empattement de 4,30 mètres
Moteur de 12 763 cm3
Cette Bugatti Type 41, la fameuse Royale, coupé Napoléon, est en fait le prototype de "série", châssis n°41000, de 1926.
Habillée successivement d'une
carrosserie fiacre à deux portes puis
en double fiacre à quatre portes, au goût très hippique du Patron, elle reçut plus tard une carrosserie coach de Weymann. Accidentée, elle sera alors dotée de cette extraordinaire carrosserie
coupé de ville, dite "coupé Napoléon", dessinée par Jean Bugatti. Il réussit le tour de force de conférer à ce mastodonte de sept mètres de long, élégance, équilibre et légèreté.
Bugatti Limousine Type 41 «Royale» - 1933
Moteur : 12763 cm3, 300 CV
La Bugatti 41 limousine, présente un aspect, une ligne typiquement britanniques. Elle fut construite spécialement pour les rois mais ne reçut pas l'accueil escompté malgré sa puissance, sa
qualité et sa renommée.
Le bouchon de radiateur, un éléphant, qui orne les Royales est l'oeuvre de Rembrandt Bugatti, le frère d'Ettore...
Autres chefs d'oeuvre
Autour de ces deux joyaux, le
musée présente d'autres chefs d'oeuvre de l'industrie automobile : Delahaye Coach Profile Type 135 M, Voisin Berline Type
C28, Bugatti Coach Ventoux Type 57, Isotta-Fraschini Landaulet Type 8 A, Rolls Royce Landaulet Type SilverGhost...
En sortant de cette salle, le spectacle n'est pas fini... une troisième Bugatti Royale attend le visiteur.
Royale Esders ... une histoire improbable !
Un châssis de Royale, la Royale Esders, du nom de son propriétaire, était un roadster. C'était une voiture un
peu particulière. En effet, Armand Esders ne
conduisait jamais la nuit et il avait donc demandé à Bugatti de lui
livrer sa Royale sans phares, et c'est toujours ainsi qu'elle apparaît sur les photos d'époque. La reconstruction exposée au musée Schlumpf est parfois présentée avec des phares. Il ne s'agit
pas d'une erreur : Bugatti avait effectivement équipé le roadster Esders de phares, mais ceux-ci étaient amovibles (Bugatti avait même fourni un coffret pour les ranger une fois démontés)
car il arrivait que le chauffeur d'Esders doive ramener la voiture de nuit pendant que son patron rentrait en train.
Ce modèle fut détruit. Par quel miracle alors pouvons
nous le contempler à Mulhouse ? Tout simplement parce que le modèle exposé est la 8ème
Royale, une reproduction de l'originale. que l'ont doit aux frères Schlumpf... Ils ont en effet entrepris de reconstruire le roadster Esders à partir d'un
châssis authentique faisant partie des pièces qu'ils avaient achetées après la fermeture des usines Bugatti et d'un moteur d'autorail Bugatti (les autorails Bugatti étaient motorisés par des
moteurs de Royale légèrement modifiés). La carrosserie a été refaite par des compagnons d'après les dessins de Jean et selon les techniques de l'époque. Cette reconstruction du roadster Esders,
bien que ne sortant pas des ateliers Bugatti, est digne de la Marque.
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Avant de regagner la sortie et la
boutique-librairie, une galerie offre un ultime spectacle de toute beauté au visiteur : la Galerie des Bugattis 57 Atalante. Magnifique !
Ne manque à l'appel que la Bugatti 57 Atlantic...
Pour tout cela, le spectacle vaut le détour !
Par D'in
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Publié dans : Culture F1
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