Le GP du Japon 2009
~ Résultat et Résumé de la course ~
Retour à Suzuka ! Après deux éditions disputées sur le fade circuit du Mont-Fuji, le GP du Japon fait son retour sur le célèbre "grand 8" nippon. Ironie de l'histoire, ce tracé, fief historique
de Honda, pourrait sacrer l'écurie Brawn GP, issue du rachat du Honda Racing F1 Team.
Pas évident pour les pilotes de retrouver (ou de trouver pour les plus jeunes) leurs marques : après une première journée d'essais perturbée par la pluie, la journée du samedi est marquée par une
cascade d'accidents. Mark Webber ouvre le bal lors des EL3 en pulvérisant un châssis. Pour l'Australien, c'est tout son week-end qui s'en trouve compromis puisqu'il doit renoncer aux
qualifications. Les qualifications ? Interrompues par trois drapeaux rouge lors de la seule Q2. Un record ! Si Alguersuari et Kovalainen s'en sortent avec seulement du carbone chiffoné, Glock,
blessé à la jambe, voit son week-end s'arrêter là. La Q2 est ensuite marquée par l'accident de Buemi qui provoque un drapeau jaune source de nombreuses pénalités. Même la FIA s'y perdra, la
grille de départ définitive n'étant communiquée que le dimanche matin. De cette confusion, un homme émerge, Sebastian Vettel, impérial poleman, accompagné sur la première ligne par Jarno
Trulli.
Les feux s'éteignent, c'est parti !
Lire la suite …
Envol impeccable du poleman Sebastian Vettel. Derrière, Lewis Hamilton met à profit son KERS et le fait de s'élancer du côté propre de la piste pour prendre le meilleur sur Jarno Trulli. Dans
le peloton, tout le monde franchit les premiers enchainements sans encombre. Le gros perdant du départ est Sébastien Buemi, qui a failli caler et ne s'est élancé qu'avec peine.
Dès l'issue du premier tour, Mark Webber rentre aux stands pour faire le plein et changer de pneus ! L'Australien est parti pour une séance d'essais grandeur nature. Deux tours plus tard, il
repassera par les stands pour permettre à ses mécaniciens de fixer la protection de son cockpit.
Dans le quatrième tour, Button fait l'intérieur à Kubica à la chicane et s'empare de la dixième position. Plus loin, Buemi se débarrasse de Grosjean pour la 17e place.
Au dixième tour, Vettel a déjà creusé un écart de plus de 4 secondes sur Hamilton, qui ne devance Trulli que de moins de deux secondes. Derrière, Heidfeld, Raikkonen, Barrichello, Rosberg,
Kovalainen, Sutil et Button complètent le "top 10".
Au douzième tour, Buemi rentre aux stands, embrayage en berne. La fin d'un week-end mouvementé pour le Suisse, qui aura néanmoins laissé une belle impression aux observateurs en parvenant à
se hisser jusqu'en Q3?
Treizième tour : Sutil porte une attaque sur Kovalainen au freinage de la chicane. L'Allemand semble avoir pris le meilleur sur le Finlandais, mais Kovalainen insiste (trop ?) et envoit Sutil
en tête à queue. Les deux pilotes reprennent la piste, non sans avoir laissé plusieurs positions dans la manoeuvre. Kovalainen repart 9e, et Sutil 12e.
Au 15e tour, Hamilton ouvre le bal des arrêts aux stands. Il est imité par Trulli (17e tour) puis par Vettel, Heidfeld, Barrichello, Button et Raikkonen (18e). Rosberg est le dernier des
ténors à s'arrêter, au 23e tour.
Au 29e tour, parti sur une stratégie à un seul arrêt, et auteur d'une course anonyme en queue de peloton, Grosjean a les honneurs du réalisateur TV lorsqu'il tente de résister à Adrian Sutil,
qui lui a déjà effectué son premier arrêt. Il se fait à nouveau remarquer de la plus mauvaise des façons en sortant large dans "spoon". Il s'arrête au stand le tour suivant, imité peu de
temps après par Alonso, également parti sur une stratégie à un seul arrêt.
A défaut d'être présente en tête de course, la bagarre continue de faire rage dans le peloton et au 32e tour, Liuzzi prend le meilleur sur Nakajima pour le gain de la 15e place, non sans que
le régional de l'étape se soit défendu aux limites de la régularité. Blotti dans l'aspi du Japonais avant de déboiter au bout de la ligne droite des stands, Liuzzi laisse d'ailleurs un bout
d'aileron dans la manœuvre.
Au 35e tour, Raikkonen ouvre la série des ravitaillements pour les pilotes partis pour effectuer deux arrêts. Au 38e tour, Hamilton s'arrête à son tour, soit une boucle avant Trulli. Auteur
d'un brillant tour d'entrée au stand et bénéficiant d'un pit-stop éclair de ses mécaniciens, le pilote Toyota parvient à ressortir devant le champion du monde en titre.
Cette deuxième salve d'arrêts aux stands est également marquée par la spectaculaire sortie conjointe de Kovalainen et de Fisichella, le pilote McLaren utilisant son KERS pour prendre le
meilleur sur Fisico au bout de la pit-lane. Les deux monoplaces vont jusqu'à se toucher dans le premier virage, le dernier mot revenant finalement à Kovalainen.
Impérial depuis le début de la course, le leader Vettel s'arrête au 43e tour. Il ressort avec une confortable avance de plus de 11 secondes sur Trulli, suivi d'Hamilton (15.3s), Rosberg
(24.2s, et qui ne s'est pas arrêté), Raikkonen (29.5s), Heidfeld (35.4s), Barrichello (43.5s), Button (45.0s), Alguersuari (52.6s, mais qui ne s'est pas encore arrêté) et Kubica (54.0s).
Au 44e tour, Alguersuari s'arrête pour ravitailler. Lors de son tour de sortie, il perd le contrôle de sa monoplace dans le 130R, la courbe la plus rapide du circuit. Il désintègre sa
monoplace contre le mur de pneus avant de rebondir sur la piste, forçant la direction de course à faire intervenir la voiture de sécurité. Plus de peur que de mal pour le jeune Espagnol, qui
s'extrait de sa monoplace par ses propres moyens, mais quand même évacué du circuit en ambulance par mesure de sécurité.
Rosberg met à profit la voiture de sécurité pour s'engouffrer immédiatement dans le voie des stands et ravitailler ? Le timing lui sera t-il favorable ? Oui, puisqu'il ressort en cinquième
position. Chez Brawn, on fronce les sourcils. Rosberg a t-il respecté la vitesse limite pour rejoindre son stand ? Oui, répondront les commissaires après la course.
Le temps de nettoyer la piste et de réparer sommairement le mur de pneus et le safetycar s'écarte au 49e tour. Au restart, Vettel prend immédiatement la poudre d'escampette, tandis que
Hamilton, malgré un KERS en panne, parvient à résister à l'attaque de Raikkonen. Le classement ne bougera plus, et cela malgré un Kubica qui se montre très pressant derrière Button pour le
gain de la huitième place.
Vettel s'impose donc devant Trulli, Hamilton, Raikkonen, Rosberg, Heidfeld, Barrichello et Button. Vettel entretient
un semblant de suspense au championnat des pilotes, quant à aux hommes de Brawn GP, il leur manque seulement une demi--point pour coiffer la couronne des constructeurs.
masquer la fin
Par Thibaut
-
Publié dans : Résultats 2009
Recommander
0
Votre avis