Une journée à Spa :
La découverte d’un circuit pour les hommes…
Mercredi 11 juillet
5h du mat’ : le réveil sonne dans ma chambre… J’émerge d’une nuit de sommeil très courte.
Mais pourquoi le réveil sonne-t-il aussi tôt ? La question est à peine posée que mon cerveau me donne la réponse : dans une heure, je pars pour Spa voir des F1 en pleine action !
Pas besoin de plus pour me tirer du lit…
6h du mat’ : c’est le grand départ… 4 heures de route pour rejoindre Spa Francorchamps. A
cette heure là, pas de problème de circulation en région parisienne… mais un peu plus quand on s’approche de la frontière belge.
10h15 : Arrivée à la sortie du circuit de Spa…. Et là, c’est le début des vrais bouchons. On roule au pas. On n’est plus qu’à quelques km du circuit… Tout
d’un coup, surprise, exclamations, cris de joie (bon peut-être pas autant...) : on entend déjà de très loin les moteurs de F1. On y est presque !
10h40 : On est à quelques mètres du circuit, en train de se garer sur le circuit, les vitres
de la voiture ouvertes afin d’entendre le bruit des moteurs… Même si j’avais craint d’être déçue (après deux ans à se dire que la F1 en vrai c’est un truc super génial, super fantastique, je me
demandais si je n’exagérais pas la situation…), aucun doute : le bruit du moteur d’une F1 c’est UNIQUE !
10h50 : En train de faire la queue pour acheter des billets…. Grande frustration car on est à
quelques mètres du circuit, on voit les tribunes, on a déjà aperçu de loin quelques portions de l’asphalte… Mais on est là, en train de faire la queue ! Heureusement, ça ne va pas durer
longtemps.
11h : On entre sur le circuit au niveau de la tribune qui est au pied du raidillon. Et là,
c’est la première surprise de la journée. Le raidillon, c’est ça !?! Bon, autant vous dire l’image que j’en avais après avoir regarder les F1 à la TV : un virage un peu en pente… En
fait, c’est super en pente ! Un truc de fou ! Et c’est super petit… En quelques secondes, les pilotes, ces fous du volant, l’ont déjà passé… et pas tous avec la même trajectoire. Il y a
ceux qui le passent totalement à la corde (par exemple, Massa et Alonso) et ceux qui le passent assez loin de la corde… Impossible de retranscrire réellement l’émotion qu’on ressent quand on est
au pied du raidillon. On se rend compte qu’on est sur un circuit pour les hommes et non pour des enfants ! En tout cas, je peux vous assurer que la TV aplatit énormément le virage.
11h30 : On décide de bouger un peu et de remonter vers l’épingle de la Source. On s’arrête quelques
mètres avant à un endroit où les monoplaces passent à quelques mètres de nous. Ils sont en pleine ré-accélération, les moteurs font un boucan d’enfer… mais après tout, on est là pour s’en
mettre plein les oreilles. On commence déjà à distinguer les différents chants des moteurs…
Massa signe le meilleur temps juste devant Alonso. Kubica, Kovaleinen, Ralf Schumacher, Button, Rosberg, Davidson, Coulthard, Sutil, et
Bourdais sont les autres pilotes présents ce jour-là à Spa.
C’est impressionnant : en moins de 15 secondes, les pilotes ont parcouru le chemin entre l’épingle et le bout du raidillon.
Pas le temps de dire « ouf » qu’ils sont déjà loin !
La deuxième surprise de la journée ? La Mclaren a une couleur très fluo ! Rien à voir avec la couleur rendue à la TV ou sur les
photos… Le « orange » de McLaren, c’est un vrai orange fluo ! Et avec le gris métallisé, ça donne un ensemble, waouh !
12h : C’est la pause… L’heure d’aller manger un repas super équilibré (Hot Dog et
Sprite… très diététique !) et de rejoindre l’autre coté du circuit vers la chicane transformée de l’arrêt de bus.
13h : Alors que la séance d’essais doit reprendre, les premières gouttes d’eau font leur apparition. Sous les arbres, on tente tant bien que mal de se protéger de la pluie et du froid qui a fait son apparition. Et les minutes s’égrainent lentement… On
espère que la pluie ne va pas trop durer… Au bout d’un quart d’heure, l’averse est terminée mais elle laisse derrière elle une piste totalement détrempée !
13h45 : Les premières voitures balaies (celles qui sont censées assécher la trajectoire
avant la sortie des meilleurs…) font leur apparition. Davidson est le premier à prendre la température de la piste. D’abord pour quelques tours d’installation ce qui nous permet d’apprécier la
nouvelle entrée des stands qui porte à polémique (effectivement, elle est assez étrange et semble, d’extérieur, très resserrée et en bonne partie à l’aveugle), avant de prendre pour de vrai la
piste et de passer la chicane.
La nouvelle entrée des stands
14h : Il y a déjà davantage d’activité en piste même si on est loin de l’affluence du matin. On
décide de remonter vers l’épingle une nouvelle fois. On passe le long de la ligne droite de départ, s’arrêtant à chaque fois qu’une
monoplace passe en projetant derrière elle un véritable jet d’eau. En ce qui concerne les stands, ils sont tous cachés par de grands
paravents : pas question que le voisin vienne espionner ce qui se passe là !
14h20 : Arrêt de notre petite troupe juste après l’épingle, devant la sortie des stands.
C’est l’occasion de les voir faire des essais de départ à la sortie des stands mais aussi de remarquer avec quelle facilité les pilotes des meilleures écuries doublent d’autres pilotes et
prennent le large. La pluie tombe puis s’arrête puis retombe. La piste est tantôt calme, tantôt animée !
14h40 : Plus personne en piste… On voit le
camion-grue ainsi que la voiture de sécurité sortir des stands. Voilà pourquoi le circuit était tout d’un coup si calme : il s’est passé quelque chose de l’autre coté de la piste… On est
trop loin des commentaires pour comprendre ce qui s’est passé… Ce n’est que plusieurs minutes après, alors que la piste est ré-ouverte, qu’on découvre que c’est Felipe Massa qui a connu un ennui
mécanique.
Les minutes s’égrainent nous rapprochant fatidiquement de l’heure du retour. On en profite pour photographier un max les monoplaces et
enregistrer sur nos portables le son des V8.
15h : Une petite pause café s’impose pour se réchauffer et s’éloigner un peu du bruit
assourdissant des moteurs. On garde tout de même un œil sur le raidillon que nous apercevons de loin. Nouvelle découverte : alors que toutes les monoplaces ont un feu arrière rouge, la Toro
Rosso a un feu vert. Ils ne peuvent rien faire comme les autres !
15h30 : On décide de remonter vers le raidillon. Entre les gouttes, nous prenons le chemin qui longe les
grillages. C’est une fois de plus l’occasion de voir les monoplaces franchir ce virage et de remarquer à quelle point les monoplaces restent collées à la piste (heureusement pour les
pilotes…).
16h30 : On est arrivé au niveau de la chicane des Combes. Pour cela, on a longé la longue
ligne droite après le raidillon (enfin pas si droite que ça et même assez en pente…). Le freinage à la chicane est incroyable. Les monoplaces arrivent à pleine vitesse et freinent juste après le
panneau 100. On a du mal à croire qu’elles s’arrêteront à temps pour passer la chicane et pourtant… Plusieurs pilotes profitent des conditions humides pour faire des runs de plusieurs tours.
C’est le cas de Fernando Alonso dont le bruit de l’anti-patinage est impressionnant et résonne dans tout le circuit. Rien à voir avec les autres pilotes…
On tire ensuite jusqu’au virage de Malmedy, dernier point accessible du circuit pour cette journée de test. Les F1 repartent à fond après la chicane et descendent sur le virage de Rivage, puis Stavelot et Blanchimont que nous apercevons au loin…
17h15 : Il est temps de redescendre vers le parking. Il n’y a plus que Bourdais qui est en piste.
Soudain, c’est le silence ! Le drapeau rouge est agité juste sous notre nez, le camion-grue passe à toute vitesse : apparemment, la Toro Rosso a connu un souci. Effectivement, en
scrutant l’horizon, on remarque Bourdais arrêté sur la piste, entouré par les commissaires de piste de Spa. Ca sera la dernière image de la journée pour nous. Il faut reprendre la route, après
une petite halte dans les boutiques, histoire de repartir avec un petit souvenir de cette journée !
Aucun regret après cette journée ! Arrivée à Paris, j’ai encore les oreilles pleines du chant des V8, les yeux qui brillent et le sourire
jusqu’aux oreilles (même si la fatigue se fait sentir….). Et je peux vous assurer une chose : s’il y a bien à GP à vivre en direct, ce doit être celui de Spa ! C’est un circuit pour les
hommes où la précision et le courage sont les clés de la réussite. De toute manière, rien ne vaut la moment magique où une F1 passe devant vous à toute vitesse, vous laissant muet
d’admiration…
Par Priss
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Lundi 30 juillet 2007
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